3Le prélèvement d’empreintes peut contribuer à rationaliser le traitement des anévrismes, selon Scientific American
Les anévrismes cérébraux, qui touchent jusqu’à une personne sur 50, surviennent lorsqu’une paroi de vaisseau sanguin s’affaiblit et se gonfle, ouvrant la voie à une rupture potentiellement mortelle. Aujourd’hui, les scientifiques ont créé en laboratoire un modèle d’anévrisme imprimé en 3D et l’ont “opéré” : ils ont inséré un dispositif pour le sceller et l’empêcher d’éclater. Ces modèles pourraient être adaptés pour reproduire le vaisseau sanguin d’un patient, permettant ainsi aux médecins d’essayer différents traitements et de trouver la meilleure solution.
Pour traiter un anévrisme, les neurochirurgiens opèrent parfois pour installer un clip métallique sur le vaisseau ballon qui empêche l’accumulation de sang. Une méthode moins invasive consiste à insérer de minuscules bobines de métal dans l’anévrisme par l’intermédiaire d’un cathéter pour induire un caillot sanguin qui le scelle. La plupart des dispositifs de traitement sont testés sur des animaux, dont les vaisseaux sanguins ne ressemblent pas parfaitement à ceux des humains. Et les anciens anévrismes de laboratoire ne pouvaient pas imiter les propriétés des vaisseaux sanguins vivants. “Nous avons pensé qu’il y avait peut-être un meilleur moyen de tester ces dispositifs [de traitement]”, explique Lindy Jang, une étudiante en génie biomédical de l’université Texas A&M, qui a dirigé la nouvelle étude, publiée dans Biofabrication.
Jang et ses collègues ont imprimé en 3-D une structure d’anévrisme avec un gel à base d’eau et l’ont peuplée de cellules humaines qui tapissent les vaisseaux sanguins du cerveau. Ils ont ensuite opéré l’anévrisme, en injectant des bobines de platine dans le vaisseau bombé. Enfin, ils ont rempli le vaisseau sanguin de plasma (le composant liquide du sang), qui a formé un caillot qui a scellé le renflement.
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