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Lampe “Ohmie” imprimée en 3D à partir de pelures d’orange

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  • Post published:23 juillet 2021
  • Post category:Actualité

Krill-Design a récemment lancé une lampe entièrement imprimée en 3D à partir de pelures d’orange. Depuis quelque temps, le monde de l’impression 3D explore la fabrication écologique ainsi que les moyens de réutiliser les déchets alimentaires. La lampe “Ohmie” de l’entreprise italienne nous montre ce qu’il est possible de faire avec des déchets alimentaires comme matière première et à quoi pourrait ressembler l’avenir d’un monde durable. Mais le biopolymère de cette lampe est-il vraiment durable ou s’agit-il d’un effort romantique pour créer des processus de fabrication respectueux de l’environnement ?

Krill-Design est spécialisé dans l’utilisation de matériaux organiques de manière créative et écologique. La citation “From Trash to Treasure” figure sur la première page de leur site Web. Actuellement, ils participent à la création de meubles et d’articles ménagers à partir de grains de café moulus, comme une table basse, ainsi qu’à la fabrication avec des pelures d’orange.

Selon Wired, il faut à l’agence basée à Milan deux à trois oranges siciliennes pour produire une lampe. Les écorces d’orange sont ajoutées à des amidons végétaux fermentés pour créer un biopolymère qui, selon l’entreprise, est non seulement biodégradable mais aussi entièrement compostable.

Cependant, Krill n’a pas révélé de quel biopolymère il s’agit. NewAtlas soupçonne qu’il s’agit d’acide polylactique (PLA), un bioplastique dérivé de ressources renouvelables comme l’amidon végétal ou la canne à sucre. Il s’agit d’un bioplastique dérivé de ressources renouvelables telles que l’amidon végétal ou la canne à sucre, contrairement aux plastiques conventionnels généralement dérivés de réserves pétrolières non renouvelables.

Ce type de production de pelures d’orange fait écho à un projet antérieur d’un autre cabinet de design italien, Carlo Ratti Associati, dans lequel ils ont créé une machine qui utilise simultanément des pelures d’orange pour imprimer des gobelets jetables, puis remplit ces gobelets de jus d’orange fraîchement pressé. Dans ce cas, les écorces étaient broyées en une fine poudre, mélangées à du PLA, puis chauffées et fondues, et enfin extrudées par une imprimante 3D intégrée. Le biopolymère de Krill est différent en ce sens qu’il peut être utilisé dans presque toutes les imprimantes 3D domestiques, le seul ajustement étant un changement de température.

Le PLA peut être produit à l’aide de machines déjà conçues pour les plastiques dérivés du pétrole, ce qui le rend rentable. L’un des principaux avantages de ce bioplastique est qu’il est biodégradable et peut se dégrader à un rythme beaucoup plus rapide que les plastiques conventionnels. Les utilisations les plus courantes du PLA sont aujourd’hui les bouteilles en plastique, les emballages rétractables, les récipients à emporter et les dispositifs médicaux biodégradables qui permettent au corps de retrouver lentement ses capacités innées. Le PLA a considérablement réduit l’empreinte carbone dans chacune de ces industries.

Cependant, le principal inconvénient du PLA est qu’il doit être traité à haute température et avec des microbes digestifs dans des installations industrielles de compostage pour être efficacement dégradé, dont il n’existe que quelques centaines aux États-Unis. La dégradation dans les installations de compostage industriel peut prendre de quelques jours à quelques mois. Alors que le PLA est commercialisé comme un matériau qui peut être couramment recyclé ou composté, ce n’est pas vrai. Les chercheurs estiment qu’en raison du manque de lumière solaire et d’oxygène dans une décharge typique, il faudrait entre 100 et 1000 ans pour que le PLA se dégrade. En termes de biodégradabilité, ce biopolymère offre peu ou pas d’avantages par rapport à ses homologues à base de pétrole.

Les biopolymères s’inscrivent dans les discussions visant à rendre la fabrication plus circulaire, c’est-à-dire à utiliser les déchets d’une industrie dans la production d’une autre, afin de réduire les déchets, la pollution et l’utilisation de ressources non renouvelables. La production de PLA à partir de déchets alimentaires naturels réduit considérablement les émissions de carbone par rapport aux plastiques dérivés du pétrole. En théorie, ces plastiques peuvent ensuite être recyclés ou compostés pour créer quelque chose de nouveau ou simplement se décomposer de manière nutritive dans la terre.

À deux semaines de sa campagne Kickstarter, Ohmie The Orange Lamp a déjà récolté près de neuf fois son montant initial de crowdfunding !

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